Giulio Andreotti est "Il divo"

Publié le par Marco del Rugo


Très beau film vu ce samedi soir au cinéma : Il divo, du réalisateur napolitain Paolo Sorrentino. Une prodigieuse mise en scène pour conter une partie de la vie du sénateur à vie Giulio Andreotti, surnommé entre autres Belzebuth. Pas étonnant qu'il ait raffé le Prix du Jury au dernier Festival de Cannes. Bien qu'il faille posséder quelques notions de l'inextricable politique italienne pour en saisir vraiment le sens. Quoiqu'il en soit, on replonge inévitablement dans les années de plomb de la politique italienne avec ce qui restera comme une blessure profonde : l'assassinat du Premier ministre italien démocrate chrétien de l'époque, Aldo Moro, par les Brigades Rouges. L'interprétation de Toni Servillo est magistrale (quoique j'ai souvenir télévisé d'un Andreotti plus souriant). Il va de soi que seule la mort du principal intéressé et l'exhumation de ses archives personnelles permettra de mieux comprendre le rôle de cet inoxydable homme politique qui aura marqué les 50 dernières années de l'Italie. Néanmoins, le film nous donne un éclairage captivant, nous remémorant les innombrables assassinats mafieux de l'époque (la loge P2 de Licio Gelli, la pendaison (volontaire ?) du banquier Roberto Calvi et j'en passe). Bref, encore un film essentiel que je vous conseille de visionner.



Pour aller plus loin. Site officiel du film en italien ou sa version française. Extrait offert par Arte et la bande-annonce sur YouTube. Et enfin un article original italien paru dans Le Repubblica qu'a traduit Le Courrier International.

Publié dans Cinéma

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
A la lecture de votre billet, il va de soi que ce film ne peut intéresser que les "rastacouerlles" dont vous demeurez l'un des représentants douteux.Encore une exagération à l'italienne dont la seule signification demeure à travers cet empire de la grimace une profondeur du Vide le plus cinglant depuis la fin de l'empire romain.
Répondre