Résolution 2008
1er janvier oblige, je vous livre ci-dessous la résolution la plus originale qu'il m'a été donnée de lire pour cette nouvelle année qui commence, celle du journaliste fribourgeois et (excellent) chroniqueur Jean Ammann, paru dans Migros Magazine :
Un petit coup de bistouri
La rédaction de «Migros Magazine» me demande: quel sera votre engagement pour l’environnement en 2008? Je me dis que c’est le moment ou jamais de paraître intelligent. Comme tous les gens intelligents, je réponds: il faut prendre le problème à la source. Partout, dans tous les débats du monde, il y a un intervenant pour dire qu’il faut prendre le problème à la source. Je serai celui-là.
Or, en matière d’environnement, la source du problème se trouve dans cette propension de l’humanité à pulluler. Nous étions trois milliards en 1960, autant dire que tout le monde connaissait tout le monde, nous sommes 6,671 milliards aujourd’hui; nous serons 8,2 milliards en 2030. Multiplié par 6,671 milliards, chaque geste prend une ampleur catastrophique: ma brosse à dents est foutue, je la jette... Maintenant, imaginons ce que représente l’accumulation de 6,671 milliards de brosses à dents jetées dans les incinérateurs, dans les décharges, dans la nature. Imaginons les monceaux de plastique ainsi perdus, dispersés dans l'atmosphère... Et le raisonnement vaut pour les couches culottes, les pointes Bic, les rasoirs jetables, les téléphones portables jetables, le plein de la voiture, etc.
Donc, la Terre ne peut pas supporter 6,671 milliards d’êtres humains aux mœurs dispendieuses. Plutôt que de prôner le contrôle des naissances, plutôt que de décréter l’interdiction de la procréation, j’en appelle au sens civique des mâles et j’encourage mes frères à envisager la vasectomie. Pour vous, c’est un geste chirurgical anodin, pour la planète, c’est capital. Certains douillets rétorqueront: mais n’arriverions-nous pas au même résultat par d’autres moyens contraceptifs? Je dis non: les contraceptifs oraux finissent par se retrouver dans les rivières et stérilisent les truites, les capotes ne sont pas recyclables, la méthode Ogino a prouvé ses limites depuis cette année 1951 où elle fut recommandée par l’Eglise catholique (nous étions 2,5 milliards en 1950). Donc, pour 2008, sans hésiter, un coup de bistouri juste sous la bistouquette.
Un petit coup de bistouri
La rédaction de «Migros Magazine» me demande: quel sera votre engagement pour l’environnement en 2008? Je me dis que c’est le moment ou jamais de paraître intelligent. Comme tous les gens intelligents, je réponds: il faut prendre le problème à la source. Partout, dans tous les débats du monde, il y a un intervenant pour dire qu’il faut prendre le problème à la source. Je serai celui-là.
Or, en matière d’environnement, la source du problème se trouve dans cette propension de l’humanité à pulluler. Nous étions trois milliards en 1960, autant dire que tout le monde connaissait tout le monde, nous sommes 6,671 milliards aujourd’hui; nous serons 8,2 milliards en 2030. Multiplié par 6,671 milliards, chaque geste prend une ampleur catastrophique: ma brosse à dents est foutue, je la jette... Maintenant, imaginons ce que représente l’accumulation de 6,671 milliards de brosses à dents jetées dans les incinérateurs, dans les décharges, dans la nature. Imaginons les monceaux de plastique ainsi perdus, dispersés dans l'atmosphère... Et le raisonnement vaut pour les couches culottes, les pointes Bic, les rasoirs jetables, les téléphones portables jetables, le plein de la voiture, etc.
Donc, la Terre ne peut pas supporter 6,671 milliards d’êtres humains aux mœurs dispendieuses. Plutôt que de prôner le contrôle des naissances, plutôt que de décréter l’interdiction de la procréation, j’en appelle au sens civique des mâles et j’encourage mes frères à envisager la vasectomie. Pour vous, c’est un geste chirurgical anodin, pour la planète, c’est capital. Certains douillets rétorqueront: mais n’arriverions-nous pas au même résultat par d’autres moyens contraceptifs? Je dis non: les contraceptifs oraux finissent par se retrouver dans les rivières et stérilisent les truites, les capotes ne sont pas recyclables, la méthode Ogino a prouvé ses limites depuis cette année 1951 où elle fut recommandée par l’Eglise catholique (nous étions 2,5 milliards en 1950). Donc, pour 2008, sans hésiter, un coup de bistouri juste sous la bistouquette.